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LesJardins des ltertueux
de fleches et trois hommes du groupe se placerent sous la protection du pacte condu :
Khubayb, Zayd ibn Dathina et un autre. Les Banu Lil)yan saisirent ces trois hommes
et les ligoterent avec les cordes de leurs arcs.
«
C'
est la une premiere trahison, s'ecria
Ie troisieme individu. Par Dieu, je ne vous accompagnerai pas ! Ceux-la (les victimes)
sont pour moi un bel exemple.
»
On Ie traina d'abord, puis on essaya de Ie faire monter
et, comme
il
refusait, on Ie tua. On emmena ensuite Khubayb et Zayd ibn Dathina
et on les vendit
a
La Mecque, apres la bataille de Bad!. Les Banu !:larith ibn
~ir
ibn
Nawfal ibn 'Abd Manaf acheterent Khubayb qui avait tue !:larith, Ie jour de Badr. 11s Ie
garderent un certain temps comme prisonnier et se resolurent
a
Ie tuer.
Khubayb avah demande
a
une des fiHes de !:larith un rasoir pour se raser Ie pubis. EHe
Ie lui preta. Elle raconta qu'un jour, alors qu'elle n'y pretait pas attention, son enfant
se dirigea vers Khubayb qui Ie pdt sur sa cuisse. Khubayb avait
a
la main son rasoir et
la jeune femme prit peur. Khubayb Ie vit et lui dit :
«
Crains-tu que je tue ton enfant?
C'
est une chose que je ne ferai jamais
!
»
La jeune femme. dira plus tard :
«
Par Dieu,
jamais je n'ai rencontre un prisonnier aussi bon que Khubayb ; je
l'
ai trouve un jour en
train de manger une grappe de raisin qu'il tenait
a
la
main, alors qu'il n'y avait pas de
fruits
a
La Mecque, et qu'il etait solidement enchatne.
C'
est un don que Dieu a fait a
Khubayb.
»
Comme on
l'
emmenait pour Ie tuer hors du territoire sacre de La Mecque, Khubayb
dit:
«
Laissez-moi accomplir deux
rakaat.
»
Cela fait,
il
revint vers ses bourreaux et
leur dit :
«
Si je ne craignais que vous pensiez que
j'
avais peur de la mort,
j'
aurais prie
davantage.
0
Seigneur, reduis leur nombre, elimine-Ies un par un et n'en laisse aucun
en vie. [Puis il recita ces vers :]
Peu m'importe, du moment que je suis musulman, comment je serai tue, puisque c'est pour
Dieu queje succombe.
C'est l'Etre supreme qui en a decide ainsi et, sIlZe veut, Sa benediction fora rassembler de
nouveau mes membres disperses.
»
C'
est donc Khubayb qui institua Ia coutume d'accomplir deux
raka at
pour Ie condamne
a
mort. Le Prophete
informa ses Compagnons de ce qui etait arrive [;\ ces hom
mes] Ie jour meme de leur mort. Les Qurayshites, quand ils apprirent la mort de
~im
ibn Thabit, depecherent quelques individus pour recuperer une partie de son corps
permettant de s'assurer de son identite, parce que
~im
avait tue un de leurs notables
[a Badr]. Mais Dieu envoya sur Ie cadavre une nuee de guepes qui Ie protegea des emis
saires qui ne purent Ie mutiler.
[Bukhari]