Ahmed Chamseddine

LA CURATION
PAR LA GRAINE NOIRE

D'apres la sunna prophetique
Et la medecine antique et moderne

Traduit par

Dr. Ali Abboud

DAR AI-KOTOB AL-ILMIYAH
Beyrouth -Liban

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3eme edition

2006 A.D -1427 H

MoI1amad Ali Baydoun Publications Dar AI-Kotob A1-Umiyah

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Au Nom d'Allah
Ie Tout Misericordieux, Ie Tres Misericordieux

Avant-propos (du Traducteur)

D'abord, apres Ia periode du conservatisme des instructions souvent theoriques de Ia medecine grecque preconisee par Hippocrate, suivie de la dialectique religieuse (chretienne) de Galien concernant I'interrogation sur ce qui est Ie foyer central de l'esprit (arne): Ie cerveau ou Ie cceur, passe celle (la periode) de l'essor de Ia medecine d'Alexandrie tout ouverte a la traduction des deux civilisations indienne et chinoise. Ensuite, 1'humanite a vu naitre la Medecine arabo-islamique preconisee, via la Revelation, par Ie Prophete, qu'Allah Ie benisse et Ie salue, qui dit apropos de l'interet curatif des plantes medicinales, Ie sujet de notre presente traduction du livre <<Al-Tadawi bi al-habba al-sawdaa/la curation par la graine noire»: «Certes, al-habba al-sawdaa guerit toutes les maladies, a l'exception d'al-sam (la mort)>>. Enfin, cette meme humanite a egalement vu rayonner Ia civilisation technologique europeenne contemporaine en matiere de Ia science medico-pharmacologique deja preconisee par les toubibs, chimistes et botanistes de l'Age d'or du temps du calife arabe abbasside, Al-Mamoun.

C'est a partir de mon apers:u historique-ci, que je viens de repondre positivement au directeur de la maison d'Mitions Dar AIKotob AI-'ilmiyah, Monsieur Bai'doun, l'un des amis fideles rares des bons livres, qui m'a sciemment charge de traduire en frans:ais cet ouvrage consacre aux plantes medicinales dont Ia plus curieuse est celle de Ia graine noire traditionnellement connue sous Ie nom de habbat al-barakah, c'est-a-dire Ia graine de la benediction

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d'abondance accordee de la part d'Allah et linguistiquement prononcee en la forme singuliere acause de sa singularite curative parmi les autres produits medicinaux.

Alors, voulant etre concis dans cet avant-propos,je dis aux chers lecteurs: «En lisant, soit en son texte original arabe soit en son texte traduit, ce livre au double avantage pedagogique et sanitaire, vous aurez quelquefois la bonne occasion de vous passer de votre medecin, celIe de vous soigner vous-memes par l'utilisation de certains remedes c1airement prescrits par son auteur, en forme de substances botaniques melangees, soit avec la poudre de la graine noire en tant que composant basique so it avec Ie miel, Ie vinaigre de pomme, les grains du cresson alenois, la camomille, ou l'ecorce de grenade soit avec meme la fiente briUee des chevres ... De meme, vous aurez Ie bon hasard de vous dispenser de l'achat de nombreux medicaments qui sont plus chers notamment pour la plupart des peuples asiatiques comme les Afghans et les Iraquiens actuellement appauvris par les blocages militaro-ecomomiques de la nouvelle colonisation imperialiste qui, envahissant, en guerre atactique bien mijotee et «si bien ordonnee» ala Voltaire (Ie vrai humaniste), leurs pays, et si bien masquee de mille faux semblant de leur offrir des aides humanitaires, vient de les bombarderpar des EF.18 et B.52!.

Ie traducteur

AuNomd'AlIah
Ie ToutMisericordieux, Ie Tres Misericordieux

Preface

Louange aAllah uniquement, et que soient tous benis et salues, notre Sieur Mohammed (Mahomet), sa Familleet ses Compagnons. Apres Ie preambule necessaire ...

Aucune plante et aucune herbe n'ont mooicalement eu, atravers l'histoire, l'interet de la graine noire. En fait, les toubibs et les compiiateurs anciens avaient exclusivement destine acette derniere plante de nombreux chapitres et parties dans leurs Iivres. De meme, ils ont Iargement mentionne ses divers benefices et interets medicaux, qu'ils ont mentionnes a son egard en tant qu'61ement introduit dans leurs mooicaments simples et composes.

La medecine moderne n'etait jamais moins interesse de cette plante que la mooecine antique. C'est pourquoi, sont nombreuses les nouvelles ordonnances dans la composition desquelles est introduite la graine noire pour guerir beaucoup de maladies dont Ie traitement manque dans les autres procOOes.

N ous devons n'etre pas etonnes d'une telle application destinee ala graine noire surtout lorsque nous la trouvons mentionnee parAIsadeq AI-Mesdouq (Ie tres veridique) et l'Impeccable (Ie Prophete), qu'Allah Ie benisse et Ie salue, qui dit: «Certes, la graine noire guerit de tou tes les maladies al'excepte de la mort» (1).

Alors, en proposant ce livre ala bienveillance de nos chers lecteurs, nous signalons Ie fait que l' on a divise en deux parties dont Ia

(1) Une Tradition realisee par les deux Cheikhs (AI-Boukhari et Mouslem), l'imam Ahmed, AI-Termezi et Ibn Hebban.

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Preface

premiere comprend trois chapitres. Nous avons aborde dans Ie premier chapitre la naissance de la medecine et de la curation a travers l'histoire par les plantes (medicinales), la division (en categories) des plantes medicinales dans Ie deuxieme (chapitre) et, dans Ie troisieme chapitre, nous avons mentionne quelques unes des plus importantes d'entre les plantes medicinales utili sees encuration dans l'anti quite et al'epoque actuelle.

Quant aIa seconde partie, eUe concerne la graine noire et eUe est subdivisee en cinq chapitres comme Ie suivant:

-Le premier chapitre concerne la graine noire, ses noms, ses lieux d'existence, sa definition, ses qualites morphologiqueset chimiques et sa culture. .

-Le deuxieme chapitre concerne la graine noire d'apres la medecine prophetique (suivant la Tradition). -Le troisieme chapitre concerne la graine noire dans la medecine antique.

-Le quatrieme chapitre concerne les ordonnances medicales qui, ayant dans leur composition des elements de la graine noire, ont etementionneesdans les livres des medecins (toubibs) del'antiquite.

-Le cinquieme chapitre concerne la graine noire dans la medecinemoderne.

N ous avons fait de notre mieux pourrassembler les matieres de ce livre, ayant pour sources, les divers ouvrages de l'antiquite et de l'epoque moderne, de fa~on aIe voir enrichi, grace aAllah, de la plupart des informations se rapportant ala graine noire, tout en priant Allah, qu'll soit Exalte, de nous accorder Ie succes afin que nous nous consacrions au service de notre cher lecteur.

Et louange aAllah, Seigneur de l'univers, et que soit beni et salue Ie sieur des Messagers et que soient benis et salues tous ses proches de Famille et Compagnons.

Premiere partie

Premier chapitre: La naissance de La medecine et de La curation atravers l'histoire par Les pLantes (medicinaLes) .

Deuxieme chapitre: La division (en categories) des pLantes medicinales.

Troisieme chapitre: Les herbes et plantes medicinaLes Les plus importantes ordonnees aLphabetiquement.

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Premier chapitre
La naissance de la medecine et de la curation
par les herbes et plantes (medicinales)
atravers l'histoire

A -Esquisse historique de la medecine La naissance de la mMecine a eu lieu avec celle de la douleur et de la souffrance qui avaient ete predestinees a. l'homme depuis sa creation, tout comme dit Ie verset suivant: ~Nousavons, certes, cree l'hommepour une vie de lutte~[la sourate d' AI-Balad (la citt~): 4}. Des sa premiere existence sur cette terre, il (l'etre humain) se trouva en lutte dure et amere vis-a.-vis de la nature. Alors, moyennant ses capacites primitives limitees, il a endure les evenements catastrophiques de la nature et il a conserve son existence grace a. la raison, ce don qu' Allah lui a accorde et par lequel II (Allah) l'a privilegie d'entre toutes les creatures. Alors, c'est grace a. sa raison que l'homme a pu tenir tete a. la violence de la nature et l'a graduellement accommodee a. tout ce qui s' adapte a. ses besoins et interets jusqu' a. ce qu'il ait reussi a. lavaincre et a. la maitriser. De meme, grace a. une telle raison, ila graduellement pu, a. travers les siecles, resister aux douleurs dues aux differentes maladies et leur trouver Ie remMe adequat jusqu'a. notre temps present ou nous nous trouvons parvenir a. determiner (par ca1cul...) les maladies dont, a. cause de leur rarete (en domaine du savoir), l'hommen'a pas decouvert la cure. Les historiens sont tombes de desaccord sur Ie sujet de la methode que la mMecine Iises debuts, avait adoptee. Les uns d'entre eux ont pense qu'elle (la medecine) a commence d'une maniere experimentale et pratique en rapport avec les necessites de la vie quotidienne et les exigences imposees par les difficultes d'adaptation vis-a.-vis de la nature et de l'environnement. De meme, iis (les

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historiens concernes) ont egalement vu qu'elle (lamedecine) n'a pris Ie ton de lamagie oude la religion qu'au plus tard, c'est-a-direapH!S l'entree de l'homme dans la periode de la reflexion philosophique et de la contemplation metaphysique concernant les exigences de ses besoins essentiels.

D'autresd'entreeux(les historiens) ont vu que lamedecine avait commence de se servir de la magie et de la sorceUerie, celles d'avant la peri ode de l'experimentation. Car tout ce que l'homme primitifa d'abord reussi de faire pour se guerir de ses infections problematiques c'etait de se ternr debout devant les (fantomes) des ames de ses ancetreset des sanctuaires de ses dieux en les sollici tant, par ses pleurs et prieres d'avoir pitie de lui et de Ie guerir.

Mais c'est egal que la me~ecine ait commence experimentalement ou spirituellement avec l'homme primitif s'agissant certes d'une questionintranchable cependant que tout notre possible consiste dans la conjecture et la pro babilite. Toutef ois, grace aux gravures et aux traces de l'antiquite, nous connaissons quelques unes des particularites de la medecine qu'ont pratiquee de differents anciens peuples, surtout ceux-l:i qui avaient vecu aux rives du Nil et de l'Eufrate.

La medecine babylonienne:

En ce qui concerne lamedecine de l'ancien Babylon, disons que les savants ont puetudier les tablettes mesmarites dont la plupart des pieces ont ete decouvertes dans les reuvres de la bibliotheque qu'«Achor Banibal» avait deja collectionnees au neuvieme siecle avant Jesus christ, ci-joints quelques autres textes deja decouverts:i «Neibour» et d'autres textes poetiques appartenant au temps d'«Aor III» avec d'autres textes parvenant du troisieme millenaire avant Jesus christ. Alors, les savants qui ontetudie ces textes ont pu demeler les unes des autres d'entre les periodes historiques indeterminalbes de la medecine babylornenne, mais sans parvenir a diviser (en chapitres) les ouvrages concernant cette derniere de fa90n chronologique rigoureuse. Par ailleurs, ayant un lien (linguistique) avec l'arabe, l'hCbreu et Ie syriaque, (tout etant des langues semitiques), les trois langues: l'accadique, Ie baylonien et l'assyrien ont aide:i la comprehension des noms de la plupart des remedes qui ont ete mentionnes dans les susdits textes.

les reuvres de tels savants sont caracterisees de l'ordre exact de leur style et de leur mise en chapitres, ces derniers etant classifies soit par la methode etiologiqe (des maladies) soit par la mention de l'organe infecte. Alors, l'un des exemples de Ia mise etiologique en cahpitres est celui de laphrase rubrique: «Si un homme est saisi par la main d'un fantome (image ... )>> et I'autre exemple: «Si une femme vient d'enfanter un hebe atteint (deI'infection une telle ... ). Alors, chaque titre a pour suite (ou appendice) une liste de probabilites.

Quant aux exemples de la mise en chapitres selon l'organe infecte, il y en a celui du paragraphe qui commence par l'expression: «Si un homme tombe malade de ses deux poumons» ou par celIe: «Si un homme a mal aux yeux». On ajoute Ie fait d'y trouver (dans cette dernii~re mise en chapitres), l'ordre graduel passant de la tete jusqu'aux pieds, tout comme dans Ie papayrus (ecriture) d'«Adwin Smith» et dans les ouvrages de Morgagni» a 1 'epoque de la Renaissance, meme la ressemblance (des deux references) concernant uniquement la forme.

Ce qui retient l'attention, c' est que toute vue(l) deja placee dans Ia meme forme logique que celle mentionnee dans les (livres de) papyrus egyptiens commence d'aborder les symptomes avant d'aborder Ie diagnostic de Ia maladie qui pourrait etre magique(2) comme dans Ie cas de «la main d'une arne» ou <<la rancune d'un diem), ou etre materiel (corporeI) comme dans Ie cas de «retention (obstruction) dans Ie conduit» oueUe (la maladie) pourrait etre rune de nombreuses probabilites comme dans Ie cas mentionne a propos d'un homme qui souffre des maux de Ia tete et des organes. De meme, Ie malade pourrait etre atteint d'une retention (d'urine... ), d'une constipation, d'un etouffement (respiratoire), d'une infection aux reins, d'une jaunisse, d'une impotence, d'un rhumatisme, ou de «la main d'un esprit, ou d'une possession, une maladie nommee Ie lever du (chef) du mal. Mais, dans de plusieurs cas, Ie diagnostic n'a pas ete mentionne a cause d'etre sous-entendu dans l'acces (de la maladie) comme celui de Ia toux et de Ia migraine.

Quant a la conjecture (de la maladie), elle vient apres Ie diagnostic. Mais, elle pourrait n'etre plus mentionnee dans des

(1)
Examen ouconsulation medicale en general. (le traducteur).
(2)
Ausens de spirituel. (Ie traducteur).

plusieurs cas, etant dependante de la prediction de l'invisible. Elle est un art exclusivement dependant d'un groupe de devins et abordee par des ouvrages precis Ie concernat.

Ensuite, cette maniere de vue (ou d'observation medicale) se termine avec la mention du remede qui pourrait eire, comme les autres procedes, magi que ou curatif. De meme, ilpourrait etre rHere via Ie toubib a des incantations d'un ouvrage bien connu ou a la mention detaillee des sorceUeries et des liturgies y etant propres.

La medecine babylonienne a, en son ensemble, ete influencee par des considerations se rapportant aux djinns et aux esprits d'une fayon a ne s'en etre debarrassee qu'apres avoir acquis une experience suffisante dans ce domaine. C'est a ce moment-la, qU'elle a par exemple attribue les qualites des drogues a des forces magiques qu'elles comprennent et au moyen desquelles eUes conjurent les diables. C'est pourquoi, eUe (la medecine concernee) a manque toute trace d'influence de la part d'une medecine logique (rationnelle) telle que celle que nous trouvons par exemple dans Ie papyrus d 'Edwin Smith.

Alors, en raison de la predominance de la sorcellerie sur la medecine babylonienne, on trouve nombreux chez les babyloniens les noms des esprits deja introduits dans leur litterature sous forme de styles une fois delicats et poetiques et une autre fois violents et effrayants. C'est ainsi qu'elle (la medecine babylonienne) a par exemple qualifie (l'esprit) «Akemou» par (l'attribut): ange de la mort, «Ahazou» par I'attaquant, «Rabitsou» par Ie guetteur, «Labartou» par l'ecrasant et «alabatsou» par l'assujettissant (vainqueur). Quelques uns d'entre ces esprits avaient des forces illimitees alors que d'autres avaient une force (d'infecter) par une maladie unique en son genre.

Le malade, etant considere comme saisi par la main de dieu, devait etre examine avant Ia curation pour connaitre Ie pechC deja commis, Ie nom de I 'esprit concerne et les intentions du dieu. Ce sont des pretres (divins) surnommes «barou» qui etaient specialises en l'interpretation des horoscopes ( auspices) basee sur des predictions se rapportant a l'etiologie deja pretendue entre des evenements successifs suivant les hasards ou la deduction des accidents naturels ou la conclusion tiree d'apres les etats de l'accouchement des animaux et des enfants humains infirmes ou la consultation de

La naissance de la medecine et de la curation par les frerbes et plantes...

l'interpretation des reves, cette derniere (interpretation) etant a ce temps-Ia consideree comme une sorte de la communication directe avecles esprits.

Ces divins concernes ne se sont pas contentes d'observer les phenomenes qui les rencontraient automatiquement. Mais ils ont egalement invente des methodes pour s'informer sur les intentions des dieux. D'entre les plus importantes de ces methodes, ily a celle d'examiner les entrailles des betes egorgees en immolation (ou offrandes), la forme des gouttes noires d'al-neft(du petrol e) sur l'eau et l' oscillation des flammes (du feu).

Le resultat 10gique (rationnel) de ce type de reflexion etait Ie fait que les prieres, Ies amulettes (celles d'exorcisme), les offrandes et les liturgies magiques sont au centre de base des pro cedes de guerir les differentes maladies. Toutefois, les babyloniens ne se sont pas contentes des types de cette curation. Mais ils y ont quelques fois ajoute des drogues efficaces en tant que produits vegetaux, animaliers et mineraux comme la reglisse qu'ils utilisaient tantque medicamant pour guerir la toux, comme Ie soufre pour guerir les maladies de la peau (dermatoses) et comme certaines secretions et parcelles des corps des animaux familiers, des carnassiers et des oiseaux dont ils (les babyloniens) tirent profit, telles que l'urine, l'excrement, les poils, les os, Ie sang, Ie foie et Ia graisse.

L'ancienne medecine egyptienne:

Contrairement a la m6decine babylonienne qui est souvent teinte du ton du charlatanisme, nous voyons que la medecine ancienne de l'Egypte est caracterisee par des qualites scientifiques et pratiques rarement trouvables aux temps de l'antiquite. Alors, pour approuver une telle verite, il suffit de voir Ie contenu des papyrus medicaux deja decouverts et dont Ie plus interessant est celui de «Edwin Smith» dont l'original monte au troisieme millenaire avant Jesus Christ.

Ce dernier papyrus decrit quarante-huit vues (observations medicales) dans la chirurgie osseuse et la chirurgie generale, commen9ant de la tete en descendant jusqu'a la colonne vertebrale. Mais cela pourrrait concerner a l'origine, tous les organes du corps. Car la derniere de ses observations (celles de la m6decine ancienne d'Egypte), concernant la colonne (vertebrale), se termine par des expressions inaccomplies.

Ce qui retientl'attention, c'est I'ordre qui predomine Ia methode de l'exposition dans Ie susdit papyrus, car toute observation commence de prendre Ie titre suivant: «Prescriptions concernant (la mala die) une telle» puis vient Ie tour de l'examen (medical) ayant Ie titre: «Si tu examines un homme atteint de (la maladie) une telle», suivi parIe diagnostic ayant Ie titre: «Dis a son sujet qu'il (l'homme malade conceme) souffre de (la maladie) une telle ... »Ensuite, vient Ie tour du resultat exprimant par avance l'une des probabilites suivantes: «La guerison sure, la guerison douteuse et Ia guerison desesperee (Ie malade perdu), cette derniere probabilite etant commentee par l'une des expressions suivantes: «Je vais Ie soigner (Ie malade concerne)>>; (de vais Iutter pour sa guerison»; «C'est une maladie (desesperee) que je ne traiterai plus». Enfin, vient Ie tourde Ia curation qui se termine par des commentaires et des explications.

Ce dernier papyrus se distingue des autres papyrus, deja retrouves, par Ie fait qu'il est totalement vide des sorcelleries et de la magie.

En outre, il se distingue du realisme qui se montre clairement dans la rigueur des remarques qu'il raconte. C'est en ce sens que son auteur a pris acte de l'importance de ce qu' on entend des cliquetis des os pour discerner la fracture (des os) et la luxation, en definissant cette derniere du fai t d 'etre due a l'infection des ligatures sans aucun changementdans Ie statut des osssatures. Dememe, il (l'auteur du susdit papyrus), a egalement defini la liaison du cerveau avec Ie mouvement volontaire, la limitation de l'endroit de la partie corporelle paralysee par rapport a celui infecte du cerveau et la liaison de la surdite avec l'infection de l'os de la tempe. II a decrit la fraction de Ia coionne vertebrale et ce qui en resulte de quadriplegie, d'erecton et d'onanisme sans faire perdre la conscience. II (1'auteur du papyrus concerne) a particulierement lie cette sorte d'onanisme auxfractures (des vertebres) situes au centre du cou plutot qu'aux autres (vertebres). En outre, ce qui approuve la qualite chirurgicale que l'auteur attribe a ces cas d'infection, c'est Ie fait que ce dernier a compare Ie vertebre enfonce dans Ie suivant au pied qui s'enlise dans une terre nouvellement labouree.

Ce susdit papyrus a certainement decrit Ie remboitement des fractures et des dislocations par des expressions extremement rigoureuses. II y en a par exemple celle concernant les instructions

La naisaanee de la midecine et de la curation par lea herbea et plantes...

suivantes specialement consacrees au traitment de la fracture de la clavicule: «D'abord, etends 1emalade sur Ie dos; fixe entre les deux os (des epaules ... ) un coussinjusqu'a voir s'eloignerl'unede l'autreles deux parties de sa clavicule et voir revenir asa place l'os fracasse. Ensuite, ajuste un autre coussin de lin sur Ie cote (arteriel) du bras. Enfin, bande la fracture avec d' al-amrou (une variete de pommade), puis, avec dumiel danslesjours suivants».

Par ailleurs, Ie meme susdit papyrus comprend aussi des orientations concernant la dislocation de la mandibule (la machoire inferieure). C'est Hippocrate qui a vait decrit cette methode avec a peu pres les memes expressions. Puis se sont les (medecins) Arabes comme Avicenne et AI-AI-Mejoussi qui ont complt~tementemprunte les deux susdites methodes.

Quant a Ia fracture du nez, elle etait traitee en introduisant de petits rouleaux de lin a l'interieur des deux narines (de cet organe) pour garder sa premiere forme. 11 y a encore dans Ie meme papyrus une description concernant une maladie qui pourrait etre Ie tetanos(l). 11 s'agit d'unemaladie dont Ia mention (de decouverte) a, pour la premiere fois ete attribuee a Hippocrate, conernant Ie cas d'une fracture dans Ie crane suivie d'une contraction dans Ie cou et d'un tortillement dans la bouche. En outre, il fut raconte qu'elle resiste a toute curation.

Alors, c'est l'histoire du papyrus de Smith qui est Ie meilleur des papyrus qui nous ont ete presentes. De meme, d'entre les autres papyrus interessants qui ont ete decouverts, i1 y a celui surnomme Ie papyrus d'Ebers, mentionne en inscription en l'annee 1550 avant Jesus Christ, au temps duroi Amnohtob I. C'estle savant allemand Ebers qui a decouvert ce papyrus en 1862 apres Jesus Christ aux cimetieres de la cite de l'ancienne (cite de) Thebes. Ce papyrus comprend 877 ordonnances locales pour la medecine populaire dont chacune est compo see d'un nombre precis de plantes medicinales et aromatiques dontles plus importantes sont Ie cam, Ie ricin, Ie pavot, l'oignon et l'aloes (oule tamarin).

Le papyrus d'Ebers est considere comme la principale reference (source) pour notre connaissance de la pathologie. II no us a He transmis en sa totalite sans aucune alteration, sous forme d'un recueil

(1) En arabe: al-kozaz. (Ie traducteur).